Attention : ne pas mettre cette « abjection » entre toutes les oreilles. Amoureux de la poésie et du bon goût passez votre chemin…
Cette délicate jeune femme originaire de Lituanie et à l’air faussement innocente entonne des « comptines » à faire pâlir les chroniqueurs de Charlie hebdo. Evidemment musicalement c’est plutôt minimaliste, on est ici face à des chansons tournant sur quatre accords et aux mélodies enfantines simples.
Ce sont donc bien évidemment les textes qu’il faut retenir chez GiedRé ce n’est ni du Ferré, ni du Brassens. On est plus proche d’un Didier Super en plus trash avec toujours beaucoup d’humour, sous des apparences de chansons pour enfants.
GiedRé nous éclabousse de sa plume diabolique, comme l'attestent « Les petits signaux » sur l'obésité puis « Meurs » sur le suicide, ou encore « Et toc », dont le clip est magnifiquement kitsch, digne de remporter le prix " Max Pecas" du plus mauvais goût.
D’autres florilèges intéressant comme « Est-ce que ça vaut bien la peine », ou encore , « Les priorités », des ballades paradoxales car derrière l’humour vachard de façade, on sent poindre une grande tristesse…
GiedRé, nous dépeint avec lucidité le reflet de notre société, dans sa vérité la plus crue avec beaucoup d’irrévérence, une louche de grossièreté, une bonne pincée d’humour. C'est une sorte de conteuse dans son genre, peut-être le clown blanc de nos cauchemars. Pour curieux à l’humour très second degrés.
Pascal