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Un film aussi précieux que les livres qui unissent Hanna, conductrice de tramway trentenaire, et Mickael, 15 ans, épris de littérature et de cette histoire d’amour inespérée, comme dans certains textes qu’il lui lit à haute voix.
Elle est son initiation à la volupté, lui l’est aussi, à celle des mots : « Lis, gamin » lui lance-t-elle quant elle est ressent cette quête d’évasion. Hanna refuse les promotions, puis elle refuse de travailler chez Siemens, une interrogation qui reste en suspens. La littérature, le secret : voilà ce qui va résonner comme un coup de tonnerre dans la vie de Mickael quelques années plus tard.
L’émotion nourrit ici la réflexion. Le moment de stupeur qui va nous saisir est un coup de maître du réalisateur, mais l’ensemble est d’une grande sensibilité.
Il fallait beaucoup de subtilité pour raconter cette histoire, et ce thème, et réussir à rendre quelque chose d’aussi pur au milieu du fracas. Et si elle avait, etc, etc…
Voilà en quoi ce film est bouleversant, à en perdre une forme d’expression, salvatrice, parfois, mais pour qui ?
Mathieu