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janis

Janis,

d'Amy Berg  SourireSourireSourire

 

Electrique sur la scène, en transe avec le public, voilà pour la fin de l’histoire.

Ce documentaire revient sur l’enfance de cette jeune fille texane complexée.

Exaltée, fragile, elle offre des concerts mythiques et le public est devenu une autre drogue : plus l'ascenseur émotionnel monte, plus la descente est éprouvante.

Son rendez-vous avec la musique a eu lieu, elle a forcé toutes les barrières pour cela, mais à l'image de ce dernier télégramme arrivé trop tard, elle aura toujours manqué ses rendez-vous avec la vie.

Sexe, drogue et rock’n’roll n'est que l'envers d'un décor devant lequel on s'extasie tant. Derrière le rideau il n'y a souvent plus que misère affective, scènes de manque parfois sordides pour un talent qui serait resté intact à l'état brut.

C'est aussi ce que raconte ce film : ce mythe pathétique de l'autodestruction qu'on associe aux artistes quelque soit l'issue, qu'ils meurent jeunes ou qu'ils traversent le temps, le public adore se raconter cette histoire...

Car la petite Janis du Texas, quand tout le monde repart, se retrouve seule chaque soir.

Et le jour de trop arrive, overdose de solitude, sans doute n'avait-elle pas voulu être assez protégée, et de paradis artificiels en retours à la réalité qui la ronge, elle partira définitivement dans le ciel des étoiles filantes.

Et la sienne est à présent légendaire.

Mathieu