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soapNarrow, de Soap and Skin SourireSourireSourire 

 

Deuxième album déjà pour cette toute jeune femme de 21 ans. Anja est avant tout pianiste, elle nous vient d’Autriche et son album est d’une noirceur sidérante. Solennelle et lyrique, voire martiale, Anja imprime son empreinte pesante dans ses compositions, à l'image de ce « Vater », morceau inaugural chanté en allemand et qui s'adresse au père d’Anja, décédé en juillet 2009. Interprétée au piano, cette chanson se dévoile tout d'abord sous un jour mélancolique puis prend une dimension dramatique, colérique et menaçante sur un mode symphonique (cordes). Une pure merveille de chant dramatique. Intense et tendu tout au long de ce « trop court » album (30 mn), l’étonnante reprise d’un tube des années 80 « Voyage, voyage » est ici sublimé, tout comme le très gothique « Deathmental », ou encore le très mélancolique « Cradlesong ». Quelques mois après le renversant premier album de la sublime Finlandaise Mirel Wagner, une autre chanteuse des abysses atteint un sommet.

Pascal