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cinma Le cinéma de Claude Sautet, de Philippe Sarde SourireSourireSourire                         

Cet album revient sur la riche collaboration entre le compositeur Philippe Sarde et Claude Sautet, des Choses de la Vie à Nelly et Monsieur Arnaud, en passant par César et Rosalie ou encore Mado.

Les films de Sautet, ce sont des ambiances, c’est une musique, celles des brasseries enfumées, des hommes qui noient leur solitude au milieu d’un groupe, ou de la pluie incessante, lorsqu’un cœur est brisé. C’est aussi une Histoire simple, mais lorsque Romy Schneider chante la chanson d’Hélène, c’est toute la beauté des choses de la vie qui émane de la pureté de son filet de voix. Mais Sarde aura composé des partitions radicalement opposées au romantisme des Choses de la vie. Dans Max et les Ferrailleurs, la rythmique nerveuse de l’ostinato, avec les percussions et les cuivres, est aussi obsessionnelle que Max lui-même. Et ce n’est pas un hasard si l’on retrouve le gimmick à la trompette dans Quelques jours avec moi, film dans lequel l’interrogation « qui manipule qui ? » et le sentiment de paranoïa qui en découle est au centre de l’intrigue. Dans Un Cœur en hiver, le trio piano/violon/violoncelle est à la mesure de la délicatesse du propos, mais il est également à la hauteur de la froideur du personnage incarné par Daniel Auteuil. C’est une dispute feutrée, derrière une vitre, comme si les mots devaient être tus par pudeur, ce sont des larmes perdues dans le bruissement d’un restaurant. Ravel, mais aussi Bach, le compositeur préféré de Claude Sautet, viennent enrichir ce film, celui d’une violoniste égarée sous la pluie, d’où ses dissonances, puis son silence…

Mathieu