Forcément, une âme rêveuse comme la mienne ne peut que se ruer sur un opus si joliment intitulé « Tâle Yâd »(« Poussières d’étoiles » en persan).

Et quel intime bonheur lorsque ce voyage nous berce les écoutilles de mets sonores des plus célestes. Les jeunes talents qui composent Oneira tous issu des rives de la Méditerranée (grecques, iraniennes, occitanes…), possèdent cet indiscutable don pour marier traditions et modernité. De saisissantes voix (féminines et masculines) dessinent de magnifiques arabesques sur des mélodies envoûtantes, entêtantes, tissées de percussions, de guitare, de flûte de roseau « ney », de vielle à roue… La réunion de Maryam et Bijan Chemirani, Maria Simoglou, Kévin Seddiki, Harris Lambrakis et Pierlau Bertolino est exceptionnelle, car leurs virtuosités certaines se fondent en une onde musicale unie et fulgurante. Leur musique voltige à travers les éléments et résonne au fond de notre moi le plus intime. Questionnant le passé, comme le futur elle donne au présent des airs d’éternité. Un voyage intense et poétique…

Pascal