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timbuktu

Timbuktu,

d’Abderrahmane Sissako SourireSourireSourire 

Film réalisé en réaction à l’occupation par les djihadistes de la ville de Timbuktu, au Mali, en 2012.

Les premières scènes nous montrent un éleveur touareg, Kidane, en compagnie de sa femme et de leur fille Toya, ainsi qu’un jeune berger et sa vache « GPS »… Ils vivent à l’écart, dans le désert, à l’abri, peut-être, pour combien de temps, Kidane pense qu’il est trop tôt pour retourner au village.
Pendant ce temps, dans le village, les lois islamiques rendent leurs sentences absurdes. C’est à voir dans le film, plus qu’à décrire par des mots. Pour certains la musique adoucit les mœurs, comme pour nous tous, mais on cherche d’où vient le « bruit » et la musique sera un cri. L’imaginaire des enfants nous emmène dans un moment de poésie inattendue lorsqu’ils jouent au football, chose interdite, sans ballon, devant des gardes qui n’ont pas de solution pour punir cette intelligence-là… Du côté de Kidane, un événement va l’obliger à sortir son arme, rétorquant à l’inquiétude de son épouse Satima « Tu m’as toujours connu avec une arme », « oui, mais quand je t’ai connu, nous n’avions pas Toya », lui souffle-t-elle.
Oui, le monde est fou, le monde est beau, et quel pari insensé que de montrer cette folie avec tant de justesse, tout en nous laissant apercevoir la splendeur d’un coucher de soleil sur la dune, sans rien dire d’autre sur la fin du film. Bouleversant.
Mathieu