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Pialat nous offre ici une partition exemplaire sur les derniers mois de la vie de Vincent Van Gogh.
Romancé, le film est mis en scène avec la sobriété et la beauté d’un peintre qui chercherait à épurer son tableau du moindre détail factice. Les personnages sont justes, et leur éclat illumine le récit par touches successives. Théo Van Gogh, brillamment interprété, est un marchand d’art, qui ne comprend pas la peinture de son frère.
Mais l’amour qu’il lui porte ne fait aucun doute et la relation entre eux est très complexe. Le film aurait tout aussi bien pu s’appeler « Van Gogh ou l’histoire de deux frères qui ne savaient pas s’aimer ».
Ce film, qui marque aussi une première prestation très remarquée d’Elsa Zylberstein, restera toujours associé à l’immense interprétation de Jacques Dutronc. Déjà acteur dans des films remarquables de Zulawski, Sautet ou encore Barbet Schroeder, de la première image où il apparaît, visage émaciée et expression rêveuse, jusqu’à son dernier souffle, Dutronc devient Van Gogh, livrant là une impressionnante démonstration de sa qualité d’acteur.
Mathieu