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fin

Juste la fin du monde,

de Xavier Dolan  SourireSourireSourire

 

J’ai vu le film il y a quelques jours seulement et depuis j’ai interprété le thème essentiel du film : la parole.

Louis revient dans sa famille après 12 ans d’absence pour annoncer sa mort prochaine.

Que sait-on de cette famille ? Que lui est devenu un auteur à succès, et que sa famille a reçu des cartes postales ici et là, pour un anniversaire, en trois lignes, maximum.

Lorsqu’il ouvre la porte, la première chose qui m’a intriguée est le personnage de Catherine.

Très vite, j’ai vu sur son visage une sorte d’instinct, comme si elle avait compris, elle qui est la seule à ne l’avoir jamais rencontré.

C’est un fil rouge car le lien entre Catherine et Louis est le seul qui soit sans véritable filtre.

Sa jeune sœur Suzanne l’a peu connu.

Quant à sa mère et à son frère Antoine, chacun à leur manière, ils font diversion, dès que Louis « pourrait » s’exprimer.

Sa mère lui dira même en tête à tête ce qu’il doit dire, mais pas plus.

Quant à son frère, à l’issue d’une colère noire, il avoue « avoir peur ».

Chacun joue sa partition, à merveille d’ailleurs. Quel pressentiment ont-ils ?

Un départ… pour 12 ans ? Que sait-on de plus là-dessus ?

Xavier Dolan a ce génie là : il laisse aux spectateurs le champ de tous les possibles, de l’émotion ou de la frustration, de l’impatience ou de la fascination.

Il est un maître du huis clos tel que Fassbinder le fut en son temps, dans un film comme « Les larmes amères de Petra Von Kant » par exemple.

Mathieu