 |
« Quand les pauvres n’en peuvent plus, ils prennent des balais qu’ils chevauchent et montent au ciel pour échapper à l’injustice sur terre ».
Vous allez faire connaissance ici de Reine… Reine et ses 3 enfants, abandonnée par son mari, fragile, qui essaie de garder la tête hors de l’eau malgré ses difficultés financières.
Lorsqu’elle découvre une mobylette des années 60 dans le fourbi de son jardin, l’espoir renaît : une nouvelle vie est possible : qui dit mobylette, dit possibilité de se déplacer, de trouver un travail et plus peut être…
Ce qui aurait pu être un simple roman tragique devient lumineux sous la plume de Jean-Luc Seigle, qui y mêle du romanesque, du fantastique, voire du mystique. La psychologie des personnages est si fouillée et juste que je suis tombée en empathie avec eux.
A la fin du roman, vous découvrez une sorte de « journal de voyage » du séjour de Seigle en Amérique, expliquant la naissance de cette histoire, largement inspirée de son enfance et de ce voyage… C’est aussi une réflexion sur le devoir d’un écrivain de témoigner sur la société dans laquelle il vit.
Magali