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asta

Asta,

de Jon Kalman Stefansson  SourireSourireSourire

Autant vous prévenir de suite : pour apprécier ce roman exaltant, il va falloir « lâcher prise », en acceptant de vous laisser porter dans une logique narrative déstabilisante, mais ô combien puissante ! A cela, il faudra y consacrer un temps certain de lecture, car le roman est dense et le style hautement lyrique.

Mais l’effort en vaut la chandelle, car ce puzzle géant forme au final, une fresque familiale terriblement envoûtante, ayant pour décor, l’Islande, terre de feu et de glace…

Vous allez ainsi découvrir Asta, (prénom dérivé du mot Amour en islandais), de sa naissance à sa vieillesse, et cela, à travers les souvenirs désordonnés de son père Sigvaldi et des autres personnes qui l’ont accompagnée tout au long de sa vie. A travers tous ces destins mêlés, Stefansson ne nous parle de rien d’autre que de la vie ordinaire, car, s’interroge-t-il : « Avons- nous un autre but dans la vie que celui de naître, de tousser deux ou trois fois, puis de mourir ? » ... Seul l’amour, dans toutes ses déclinaisons (paternel, fraternel, passionnel), peut défier cet immuable effacement.

Ce roman m’a bouleversé, tant par l’écriture ample et profonde de l’auteur que par les interrogations qu’il provoque. Peut être est-ce cela  un auteur dit « de premier ordre » ? Saluons aussi l’excellent travail de traduction d’Eric Boury, qui traduit de nombreux auteurs scandinaves, dont Arnaldur Indridason.

Magali