Kali Sultana, de Titi (Thierry) Robin 

Titi Robin est un alchimiste des musiques du monde, un bouilleur de cru qui se plaît à distiller et à mélanger savamment les genres musicaux au gré de ses pérégrinations de par le monde."Kali Sultana", sous-titré "l’ombre du ghazal" est un poème intérieur et presque exclusivement instrumental qui sert de trame à une double quête : celle de l’éternel féminin, une "reine noire", absolue de beauté, d’harmonie et d’illumination, et celle du voyage sur les traces des cultures gitanes, de la Méditerranée à l’Inde. Titi Robin s’est entouré de ses plus proches musiciens pour élaborer cet album, ceux qui le suivent et le côtoient depuis des années, sur scène notamment, là où se créent les liens les plus solides, retrouvant ainsi l’accordéoniste Francis Varis ou le percussionniste brésilien Ze Luis Nascimento. Titi se transcende à la guitare acoustique, à l’oud et au bouzouqui. Les mélodies se superposent, les rythmes varient et pourtant les différentes voix des instruments construisent un tout harmonieux. Le deuxième CD de l’album est rehaussé par le chant de Maria Robin, la fille de Titi. « Kali Sultana » révèle comme par miracle la fabuleuse diversité des cultures musicales d’Orient et d’Occident. Un long poème harmonique dans lequel les instruments se font ici conteurs. Pas besoin de texte ou de langue, Titi Robin retrouve l’universalité du langage musical et s’affranchit des frontières en invitant ces cultures communes à la convivialité et à l’échange.

Pascal