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ivresse

L’ivresse du pouvoir,

de Claude Chabrol  SourireSourire

 

Abus de biens sociaux. Tout est là, car cette charge, aujourd’hui, lorsqu’elle mêle les pouvoirs les plus influents, que ce soit politiques ou industriels, peut être le début d’un jeu de dupes dans un monde où tout est faux, où la parole donnée ne vaut rien, et où les vautours enfoncent celui qui est pris dans les mailles du filet.

Mais leur tour viendra, aussi…

Très librement inspiré de l’affaire Elf, ce film retrace la pugnacité de la juge Jeanne Charmant Killman (Isabelle Huppert), face à qui le président du groupe en question, Humeau, va très vite être fragilisé.

Lorsque l’on se sent intouchable, la surprise d’être traité de manière aussi froide laisse vite place à l’effroi de n’être « plus rien » du jour au lendemain.

Autour de ces deux personnages gravite Jacques Sibaud (Patrick Bruel) qui tente de manipuler tout le monde avec l’espièglerie  et l’arrogance de celui à qui rien ne résiste, en apparence…

Mais les proches de la juge sont aussi en première ligne : son mari, victime collatérale, pour qui la situation va devenir invivable, et dans un tout autre registre, son neveu nonchalant, personnage plus frivole, qui donne du recul à la situation. Il tient même un rôle de confident, tant son détachement lui donne une vision lucide des faits.

Car le regard de Chabrol est comme souvent décalé, ironique, mélancolique et impitoyable.

Un très bon film porté par d’excellents acteurs.

Mathieu